quarta-feira, 16 de dezembro de 2020

«O JOVEM CONSERVADOR», poema de Eugénio Lisboa




No seu último livro, «poemas em tempo de peste», publicado em setembro do ano que agora termina, Eugénio Lisboa partilha conosco uma viagem que, sendo embora datada com precisão - de 31 de março do Ano da  Peste até 28.07.2020 (datas do 1º e último poemas) e tendo por tópico central a pandemia, "morde" com subtileza e ironia os "desmandos" da nossa conjuntura vivencial e dos seus protagonistas.
Dele retiro um retrato de "descaminhos" da substância "ser jovem". Um desconcerto da "idade política":


O JOVEM CONSERVADOR

Não há coisa mais ridícula
que ser jovem de direita:
a esse nem a clavícula
sequer se lhe aproveita.

Ser jovem e conservar
o que nem sequer se tem
é o mesmo que não usar
o vigor que é um bem!

Ser jovem e de direita
é grande contradição:
o jovem o futuro espreita,
a direita quer ramerrão!

Ser jovem conservador
é ser velho antes do tempo:
em vez de visar o alvor,
tropeçar num contratempo!

É cómico mas é triste:
o vigor da juventude
que pede calor e chiste,
reduzido a quietude!

                                10.05.2020

«Quando, pela primeira vez, em 1963, fui a Londres, vi um programa de televisão em que o alvo sistemático da chacota era o young conservative. O programa era incrivelemente cómico e certeiro. Nunca esqueci esses momentos desopilantes. Mas como o cómico pode ser também muito triste!» (Nota do poeta).

domingo, 8 de novembro de 2020

 


INTERNATIONal

Ce qui anime les plus de 70 millions d’électeurs de Trump

Par Wendy Brown

POLITISTE

Sur environ 155 millions d’électeurs, soit environ les trois quarts de la population adulte américaine, entre 72 et 75 millions ont voté en faveur de la réélection de Donald Trump. Il s’agit d’une augmentation substantielle par rapport aux 63 millions qui l’ont porté au pouvoir en 2016. Ainsi, non seulement Trump a perdu peu de ses anciens partisans, mais il en a recruté de nouveaux, notamment parmi les populations noires, latinos et les jeunes blancs. Que savons-nous à leur sujet ?

 

 

J’écris ceci alors que nous attendons toujours de connaître le résultat de l’élection présidentielle américaine de 2020. Trois États cruciaux – la Caroline du Nord, la Géorgie et la Pennsylvanie – n’ont pas encore terminé le dépouillement de leurs voix et il se peut que le décompte ne soit pas clos et certifié avant plusieurs jours. Certains États, comme la Caroline du Nord, acceptent même que les bulletins par correspondance, postés au plus tard le jour des élections, parviennent aux bureaux de vote jusqu’au 12 novembre

Si le chemin de Biden vers la victoire est fragile et celui de Trump plus encore, il est une autre inconnue : ce qu’il adviendra des recours en justice que la campagne Trump est en train de déposer aujourd’hui ; contestations qui viseront notamment à délégitimer le vote par correspondance, moyen de vote établi et accepté de longue date, utilisé cette année par des dizaines de millions de personnes désireuses d’éviter la promiscuité sociale dans le contexte de la pandémie de la Covid-19.

Il y a donc beaucoup de choses que nous ne savons pas. Mais il y en a d’autres que nous savons, et avec lesquelles nous devrons compter, quel que soit le résultat.

Sur environ 155 millions d’électeurs, soit environ les trois quarts de la population adulte américaine, entre 72 et 75 millions ont voté en faveur de la réélection de Donald Trump. Il s’agit d’une augmentation substantielle par rapport aux 63 millions qui l’ont porté au pouvoir en 2016. Ainsi, non seulement Trump a perdu peu de ses anciens partisans, mais il en a recruté de nouveaux, notamment parmi les populations noires, latinos et les jeunes blancs. Près d’un tiers des électeurs américains défendent sa présidence et en redemandent, ou, du moins, veulent à tout prix éviter une présidence Biden.

Que savons-nous à leur sujet ?

Ces électeurs apprécient ou ne se soucient pas que ce président ne fasse rien pour diriger ou rassembler la nation, et, qu’au lieu de cela, il aboie, se vante, injurie et attaque à la manière d’un petit tyran de cour de récréation.

Ces électeurs apprécient ou ne se soucient pas que Trump paie moins d’impôts que les travailleurs et présente une dette de près d’un demi-milliard de dollars envers des créanciers inconnus.

Ils apprécient ou ne se soucient pas qu’il n’ait pas tenu ses promesses électorales de 2016 : nouveau plan de couverture santé, réindustrialisation du Midwest, mur frontalier payé par le Mexique, lutte contre la crise des opiacés.

Ils apprécient ou ne se soucient pas qu’il encourage les groupes de haine que sont les suprématistes blancs et les milices armées de droite ou les dangereuses théories conspirationistes et leurs menaces de violence civile extrême.

Ils apprécient ou ne se soucient pas qu’il ait été accusé de manière crédible de harcèlement ou d’agression sexuelle par plus d’une vingtaine de femmes, et qu’il s’en prenne régulièrement à ses interlocutrices ou opposantes avec des insultes misogynes.

Ils apprécient ou ne se soucient pas qu’il ait traité la Covid-19 avec une indifférence quasi totale, sans tenir compte des protocoles sanitaires et médicaux, à tel point que les taux d’infection et de mortalité aux États-Unis connaissent désormais des flambées dans les régions qui le soutiennent, et dépassent ceux de n’importe quel pays industrialisé – attitude qui a contribué à la dégradation de l’économie et devrait bientôt briser le système de santé américain déjà surchargé.

Ils apprécient ou ne se soucient pas que le seul plan de sauvetage fiscal fédéral pendant la Covid, le Cares Act, loin d’atténuer les terribles difficultés des classes ouvrière et moyenne victimes de la pandémie, ait constitué la plus grande redistribution ascendante des richesses de l’histoire du capitalisme par le biais de réductions d’impôts pour les riches et de prêts bon marché et illimités aux entreprises.

Ils apprécient ou ne se soucient pas qu’il nie l’urgence climatique et les crises écologiques connexes qui menacent tout ce qui concerne l’avenir.

Mais le plus grave sans doute est que ces électeurs apprécient ou ne se soucient pas que le président méprise les institutions, les normes et les pratiques démocratiques.  Ils affirment, ou sont indifférents au fait, que son régime porte toutes les marques d’un nouveau fascisme, appelées à s’intensifier au cours d’un second mandat. Outre la propre personnalité dictatoriale de Trump – exposée au grand jour lorsqu’il s’est déclaré, sans fondement, vainqueur de l’élection dans la nuit de mardi à mercredi –, ces marques incluent : des tentatives de mainmise sur les tribunaux et les agences gouvernementales indépendantes ; la punition de législateurs, de gouverneurs et d’États entiers pour manque de loyauté ; l’attaque sans relâche des médias, des spécialistes et des intellectuels ; la diffusion de propagande depuis son bureau présidentiel ; l’utilisation de l’armée et de la police pour décourager et étouffer la résistance et, bien sûr, la contestation des procédures électorales établies et des résultats de l’élection.

Mais à part ceux qui déclarent réellement apprécier tout ce qui précède – et ils existent –, qu’en est-il de ceux qui déclarent tout simplement ne rien en avoir à faire dès lors que le régime de Trump leur offre quelque chose d’autre qu’ils considèrent comme vital ? Leur attitude ne découle pas d’un sujet unique ni n’est analysable de manière monolithique. Pour certains, la seule chose qui importe est leur portefeuille d’investissement ou leur facture fiscale. Pour d’autres, c’est le caractère sacré du mariage hétérosexuel ou l’innocence inégalée du fœtus. Pour quelques-uns, c’est Jérusalem ou les colonies de Cisjordanie, et pour d’autres encore, c’est le droit de disposer d’une arme à feu. Et bien sûr, pour beaucoup, c’est leur droit à la suprématie blanche et masculine qu’ils considèrent menacée.

Pour presque tous, cependant, c’est une certaine forme de liberté qui est en jeu. Dans presque tous les entretiens menés avant l’élection avec des électeurs trumpistes, Biden et le Parti démocrate étaient associés au socialisme, et Trump à la liberté. Les campagnes du Parti républicain au Congrès n’ont eu de cesse de marteler ce thème : voter contre un Démocrate, c’est empêcher la prise de pouvoir socialiste de la nation (risque qui s’est illustré lors des primaires des Démocrates) par le « Squad » au Sénat, par les supposés organisateurs marxistes de Black Lives Matter et par la candidate noire à la vice-présidence qui, par le passé, a soutenu l’assurance maladie pour tous (Medicare for All).

Il serait facile d’imaginer qu’il s’agit là de propos réchauffés aux relents de guerre froide, même si ce thème a nul doute consolidé le soutien vis-à-vis de Trump à Miami, en Floride, où des millions de Cubains continuent de nourrir du ressentiment à l’égard de la révolution de 1959. Mais la guerre froide n’a quasiment pas joué de rôle dans la volonté d’étiqueter la candidature Biden-Harris de socialiste. Le vrai danger en jeu correspond plutôt à celui décrit par Hayek dans La Route de la servitude et par Friedman dans Capitalisme et liberté. Il s’agit du spectre socialiste que la droite voit tapi dans tout programme de justice sociale (qualifié par la droite d’« ingénierie sociale »), c’est-à-dire dans tout effort visant à remédier à l’inégalité, systémique et ancienne, d’accès au logement, aux banques, à l’éducation, à l’emploi et même au vote, et dans toute promesse de remplacer les impôts régressifs par des impôts progressifs sur le revenu et la richesse.

L’Obamacare est considéré comme du socialisme. Fox News fait régulièrement référence au socialisme du Parti démocrate. Et le site d’information de droite, Breitbart, a assimilé « Kamrade Kamala » au communisme après qu’elle a publié une vidéo de campagne expliquant l’équité comme un principe selon lequel tout le monde commence une compétition à partir de la même ligne de départ et y participe selon les mêmes règles. Lorsque les Démocrates sont ainsi qualifiés, ce n’est pas le spectre d’une répression politique qui est brandi (quoique celui d’une imposition du « politiquement correct » le soit), mais celui de voir les prestations et la redistribution sociales remplacer une économie de marché pure (truquée) que les partisans de Trump considèrent comme le lieu de l’autodétermination. Et peu importe que ces derniers soient financièrement au bord du gouffre, confrontés dans leur famille et leur communauté à la dépendance aux opiacés, qu’ils envoient leurs enfants dans des écoles défaillantes, considèrent les études supérieures comme matériellement inaccessibles. Le mantra socialiste leur fait craindre de perdre le peu qu’ils ont par le truchement d’un New Deal vert, d’un Obamacare élargi, d’un plus grand accès à l’enseignement supérieur, d’une réforme de l’immigration et d’une nation moins dure et méchante envers non seulement les étrangers mais aussi ses citoyens méprisés en raison de leur appartenance raciale et ethnique.

Bien sûr, ce qui anime certains électeurs de Trump est plus primaire : racisme viscéral et xénophobie ; haine des féministes, des écologistes et des élites côtières ; ressentiment plein de colère face à ce qu’ils perçoivent comme du mépris de la part des Américains éduqués et cosmopolites ; amour pour un tyran qui empoigne et agresse à sa guise. La passion de tous les partisans de Trump ne peut s’expliquer que par le seul néolibéralisme. Mais la chose la plus intelligente que le Parti républicain et ses médias affiliés ont fait pour compenser la performance effective de Trump, a été d’étiqueter les Démocrates de socialistes et d’identifier Trump à la liberté. Liberté de résister aux protocoles anti-Covid, de baisser les impôts des riches, d’élargir le pouvoir et les droits des entreprises, de tenter de détruire ce qui demeure d’un État réglementaire et social. Cette version de la liberté imprégnait déjà toute la culture anti-gouvernementale et anti-démocratique néolibérale ; tout ce que le Parti républicain avait à faire était de la consolider.

Il ne nous reste plus qu’à nous demander ce qui aurait pu être autrement. Car quitte à se voir estampiller de socialistes, les Démocrates n’auraient-ils pas eu intérêt à choisir un véritable socialiste démocrate comme candidat plutôt que Biden ? Cela n’aurait-il pas été l’occasion d’éduquer l’Amérique à ce qu’est réellement le socialisme démocrate (et sur la liberté dont il est assorti !), de dénoncer ouvertement la kleptocratie des trumpistes et pas seulement de l’homme, et de galvaniser les dizaines de millions de milléniaux qui voyaient l’année 2020 comme un tournant dans leur lutte pour sauver la planète et améliorer leur propres perspectives de prospérité ? Biden a fondé sa campagne sur la décence, or on ne peut pas vraiment dire que cette vertu surannée figure en haut de la liste des préoccupations de la plupart des gens en ce début de XXIe siècle. Un avenir meilleur, si.

Traduit de l’anglais par Hélène Borraz.

Wendy Brown

POLITISTE, PROFESSEURE DE PHILOSOPHIE POLITIQUE À BERKELEY (UNIVERSITÉ DE CALIFORNIE)

terça-feira, 27 de outubro de 2020

Para combater as notícias falsas

 



Holan Hidgon é professor de história e de media studies na universidade de Estado da Califórnia, acaba de publicar o livro The Anatomy of Fake News, onde traça a longa história das notícias falsas nos EEUU. A propósito da publicação, concedeu uma longa e importante entrevista à revista «Philosophie» (Octobre 2020) que importa ler para melhor nos movimentarmos no complexo e errático mundo da informação.

                                                                                                

Transcrevem-se alguns alguns conselhos fornecidos ao leitor que, obviamente, não dispensam a leitura integral da mesma:


«Nous traversons une crise profonde de l'information»

(...)

«Utilisez les informations, ne vous faites pas utiliser par elles. Vérifier une information consiste à repérer qui en est l'auteur et quelles en sont ses sources. Quand l'auteur est anonyme et/ou qu'aucune source n'est citée, il y a un problème. Par ailleurs, ne confondez pas la quantité avec la qualité. Mieux vaut avoir peu d'informations sur un sujet mais les avoir vérifiées, qu'en parcourir beaucoup en survol. Enfin, vous devez vous demander sans cesse: suis-je sur le point de linker ou de partager cette information parce qu'elle me fait plaisir et qu'elle me conforte dans mes convictions, ou parce qu'elle est exacte? Est-ce que je veux collaborer à la diffusion de fake news ou être informé?»



quinta-feira, 15 de outubro de 2020


O EXCESSO DE INFORMAÇÃO MATA



Mata a capacidade de discernimento, de seleção e avaliação, tolhe o espírito crítico e, por isso, impede a aquisição de conhecimento útil.
A sobre-informação, ou, numa designação mais exata – a infodemia - funciona como um obstáculo à superação de carências fundamentais para o entendimento do mundo. Porque é excessiva, contraditória, maltratada, resumida, quando não tendenciosa, desenvolve mecanismos mentais de angústia, ansiedade.
A infodemia é uma epidemia paralisante das nossas faculdades mentais. Perdidas num labirinto de dados, opiniões, estudos, relatórios as nossas defesas baixam a guarda.
A pandemia que sobre os humanos se abateu abriu à informação uma multiplicidade de alçapões que funcionam como um íman de que não conseguimos livrar-nos. São as opiniões contraditórias proferidas por uma horda de especialistas e de pseudo-especialistas, a que a Comunicação Social recorre, mergulhando-nos num mundo de dúvidas e de desesperos; são os palpites mal assimilados dos pivots, as notícias destratadas por comentadores apressados e superficiais que muito pouco ou nada percebem da matéria; finalmente, são os oportunistas de todos os espetros, sedentos de ganhos de discutível interesse público, mas de enorme desgaste para o espectador alarmado.
Afinal, de que precisa o cidadão comum para poder contornar os efeitos da pandemia? Para sobreviver? Precisa apenas de uma “mochila de sobrevivência”: precisa de saber que deve cumprir os preceitos recomendados de forma consensual e largamente publicitados. Não pode esquecer os cuidados básicos para manter a saúde, nem a lista dos perigos que a espreitam. Precisa de saber que existe uma retaguarda de saúde pública a que pode recorrer.
Ou seja, precisa de uma mente liberta.



segunda-feira, 3 de agosto de 2020

POR «UMA ECONOMIA DO BEM-ESTAR»

 JOSEPH STIGLITZ E A ECONOMIA DO BEM-ESTAR




Numa  entrevista ao L'OBS de 16 a 22 de julho, o economista americano, Prémio Nobel da Economia, traça os contornos de uma nova forma menos falseadora de aferir  o desenvolvimento de cada país. O referente PIB, por si só, segundo ele, subverte a noção de distribuição da riqueza que, na  fórmula clássica e usual não reflete as grandes debilidades e desigualdades existentes em cada Estado.
Recorda, a propósito, que, em 2009, após a crise das dívidas soberanas, Obama anunciava uma retoma da economia dos EEUU; só que dessa retoma, apenas 1/º  dos mais ricos foram beneficiários, ou seja, só 1 em cada 10 americanos sentiu, de facto, essa retoma.
A utilização de indicadores até agora desprezados,  num «diário de bordo», daria uma perceção mais afinada do estado de um país e dos setores onde deveriam ser gastos, prioritariamente, os Orçamentos de Estado: saúde, ambiente, educação.... A exemplo do que fazem a Nova Zelândia e a Islândia, por exemplo.
A ler.